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Le SCOT de l’Albanais à mi-parcours

  • Publié : 16 juin 2015

Petits rappels utiles

Cyclamen a toujours participé aux débats concernant l’organisation de notre territoire.
Pour se repérer dans le maquis des différents documents d’urbanisme, et comprendre l’importance des enjeux, cliquez sur le lien pour visionner le compte rendu d’une formation organisée par Cyclamen sur ce sujet le 28 février 2014.

 Quant au SCOT, nous avons, dès le début fait entendre notre voix au sein du comité de développement agricole de l’Albanais, comme en témoigne l’article ci-dessous paru dans l’hebdo des Savoie en janvier 2003.

 Nous avons apporté une contribution aux deux enquêtes publiques concernant ce SCOT :

  • en 2004 sur le PADD (Projet d’Aménagement et de Développement Durable)
  • en 2005 sur l’ensemble du SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale)

 Enfin, nous étions présents au bilan de mi-parcours qui s’est déroulé le mercredi 27 mai 2015 à Marigny.

Le bilan à mi-parcours vu par Cyclamen

Le SCOT de l’Albanais, approuvé le 25 avril 2005, devait faire l’objet d’une évaluation de mi-parcours. Cette évaluation était attendue puisque ce SCOT avait été le premier en Haute-Savoie, et qu’il s’était donné des objectifs ambitieux visant à concilier développement du territoire et économie de la consommation d’espace. Le SIGAL , établissement public chargé de son suivi et de sa révision, a organisé le mercredi 27 mai à Marigny une réunion publique au cours de laquelle élus et techniciens ont présenté cette évalution sous forme d’un document que les courageux pourront consulter sur le site du SIGAL
Ce document est organisé autour de 8 orientations générales dont certaines font l’objet d’une évaluation chiffrée illustrée par des graphiques parlants (en gros tout ce qui concerne la construction de logements, les activités économiques et commerciales, le développement de la ville de Rumilly , des bourgs et des villages).
D’autres orientations, en revanche, demeurent quelque peu floues, soit parce qu’elles sont difficiles à mesurer (il en est ainsi de “l’identité du territoire”), soit parce que peu de choses ont été réalisées (“l’organisation des déplacements” ou la “mise en valeur du caractère rural de l’Albanais” par exemple).
En résumé un seul point positif apparaît clairement mais il est de taille : malgré une forte démographie et une production de logements qui atteint ou dépasse les objectifs prescrits, la consommation foncière s’élève à 18 hectares par année alors que le SCOT en prévoyait 22. C’est la conséquence de la densification de l’habitat (468 m2 par unité alors que le PADD en prévoyait 750).
Pour le reste il semble bien difficile d’inverser les tendances et la conclusion reconnaît une diversification « balbutiante” du parc de logement (c’est toujours l’individuel qui prime et le logement social est à la traîne), un recul de l’emploi et des investissements privés et un volet environnemental “nuancé” (recul des espaces agricoles, accroissement de l’usage de la voiture, dégradation de la qualité de l’air.)
Si on lit cette analyse entre les lignes, il apparaît que les problèmes sont assez clairement identifiés mais que les solutions apparaissent bien difficiles à mettre en œuvre. De plus les incertitudes concernant la réforme territoriale n’incitent pas les élus à entreprendre dans l’immédiat des études coûteuses même s’ils manifestent l’intention de poursuivre le travail entrepris ensemble. Il n’en reste pas moins qu’une politique volontariste pourrait apporter des réponses, pour peu qu’au lieu d’opposer environnement et “économie », on réfléchisse à un modèle de développement d’avenir qui favorise les atouts spécifiques de l’Albanais, “territoire de ressources et d’équilibre »

Plus d’infos

 Réforme territoriale : position de chaque commune de la CCPA
 article 682